L'intolérance alimentaire
Si vous avez des symptômes digestifs chroniques tels que les nausées, les ballonements, la constipation ou la diarrhée, le colon irritable, les lourdeurs digestives… vous êtes peut-être atteints d’intolérance alimentaire.
Mais si ces symptômes sont en plus associés à d’autres symptômes cités ci-dessous, vous êtes certainement concernés par l’intolérance alimentaire :
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Atteintes récidivantes des voies respiratoires : ORL (sinusite, otite, rhinite, sécheresse occulaire), pulmonaire (bronchite), asthme à répétition.
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troubles cutanéo-muqueux (eczéma, psoriasis, acné, urticaire, dermatite atopique, troubles des phanères : cheveux, ongles…)pathologies inflammatoires ( polyarthrite…) et/ou automimmunes connues ( lupus érythémateux, coonectivite, vascularite…)
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troubles locomoteurs : douleurs articulaires, fibromyalgies, crampes musculaires.
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pathologies dysmétaboliques (diabète, obésité, intolérance au glucose, dysthyroidie)
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manifestations neuro-cognitives: troubles cognitifs, trouble de la concentration, migraines, somnolence, troubles de l’humeur, syndrome anxio-dépressif, hyperactivité, atteinte neuro-dégénérative (SEP, dystrophie neuronale…)
Qu’est ce que l’intolérance alimentaire ?
L’intestin peut être agressé et devenir poreux à certains aliments et entraîner une intolérance alimentaire.
Le tube digestif joue normalement un rôle de « barrière perméable » : il laisse en effet passer les nutriments (les aliments digérés) permettant les apports nutritionnels journaliers et les apports énergétiques indispensables à la vie. En permettant ces phénomènes vitaux, le tube digestif met en relation permanente notre système immunitaire et les fragments alimentaires digérés ( protéiques essentiellement). Par des mécanismes complexes et indispensables pour une vie saine et exempte de pathologies allergiques et/ou d’intolérances et/ou immunitaires, notre organisme ( système immunitaire) s’éduque, apprend à tolérer ce passage de nutriments, de fragments alimentaires à travers le tube digestif et la plupart des fragments alimentaires traversant « la barrière perméable » du tube digestif sont acceptés, « tolérés » par notre organisme et notre système immunitaire.
Lorsque la tolérance est optimale, il n’existe aucun phénomène « d’intolérance alimentaire »: il existe un état d’équilibre parfait, d’homéostasie optimale.
« Tolérance, un jour n’est pas synonyme de tolérance toujours ». Ces mécanismes d’acceptation, de tolérances de notre système immunitaire évoluent tout au long de notre existence. Les causes et étiologies de « rupture de tolérances » sont nombreuses, variées, complexes et la plupart du temps diagnostiquées que très tardivement, voire jamais.
Les phénomènes d’intolérances alimentaires sont des réactions inappropriées sont dues à une rupture d’équilibre, une rupture de l’homéostasie. Ces mécanismes s’accompagnent quasi systématiquement d’un trouble de la perméabilité intestinale : la traversée de la « barrière perméable » du tube digestif par les fragments alimentaires est anormale; une réaction du système alimentaire va avoir lieu vis-à-vis de certains aliments qui ne sont plus « tolérés ». Cette réaction immunitaire vis à vis de cette présentation inappropriée des aliments est plus ou moins violente: le tube digestif ne jouant plus correctement son rôle de « barrière perméable », les phénomènes d’intolérances alimentaires apparaissent. A ce stade, les manifestations cliniques sont parfois faibles voire non symptomatiques. Il faut parfois une période plus ou moins longue (parfois des années) avant que se manifeste une symptomatologie clinique.
Les manifestations cliniques sont variés : elles peuvent toucher le tube digestif mais (rarement) et pas uniquement. les réactions cliniques peuvent trouver leur lieu d’expression au niveau de nombreux autres organes : la peau, ORL, phanères (ongles, cheveux…), appareil locomoteur (articulation…), oeil. Il peut s’agir de manifestations d’accompagnement d’autres pathologies ( pathologies inflammatoires intestinales chroniques), endocriniennes ( automimmune touchant la thyroide par exemnple.).
Pour dépister cette intolérance alimentaire et rechercher les anticorps qu’a fabriqué le corps pour se défendre contre ces fragments d’aliments qui ont traversé la barrière intestinal, il existe des tests fiables que je réalise.
Voici un exemple d’une patiente souffrant d’une rectocolite hémorragique, maladie inflammatoire du colon : Les résultats du test INTO 20 (cf tableau ci-dessous) montrent les aliments concernés, principalement les oeufs de poule, l’ail et à moindre degré les gluten et le poulet.
Il suffit donc d’éliminer les oeufs et l’ail dans la mesure du possible pendant 1 an et d’y associer une cure de désintoxication du foie puis une cure de reperméabilisation de la paroi intestinale grâce notamment à un la glutamine. Il faut bien sûr associé une rééquilibrage de la flore intestinale à l’aide de probiotique.
Ici je ne cherche pas à la guérir complètement mais à diminuer les poussées de rectocolique avec diarrhée sanglante et douleur abdominale et donc à éviter la prise de médicament qui peuvent être certes salvateurs pour les intestins mais toxique pour d’autres organes.
Il est préférable de réaliser ceci avec l’aide d’un spécialiste en micronutrition car éliminer les aliments concernés est une bonne chose mais il ne faut pas créer ensuite des carences alimentaires. de plus le médecin est à même de par son expérience de vous accompagner dans les précautions à prendre au quotidien. En effet, il faut traiter l’intolérance mais il fait aussi travailler sur ce qui a pu agresser votre organe.